"Dis-moi ce que tu manges, et je te dirai qui tu es. " disait le gastronomoe Brillat-Savarin au XVIIIe s. Sans prétendre connaître exactement les Anciens à travers leurs repas et leur nourriture, s'intéresser à leur alimentation reste néanmoins de se familiariser avec eux.

A Athènes, la nourriture dépend fortement ds productions agricoles locales, pas toujours facilitées par le climat aride de l'Attique. La nourriture grecque repose essentiellement sur les céréales et le poisson. La viande est chère dont peu consommée sauf après les sacrifices public où elle est gratuite. La boisson la plus consommée est l'eau mais le vin est également fréquent (de différentes qualités et natures et souvent coupé d'eau).

Les aliments, dans les maisons, sont conservés dans des celliers avec des jarres. 

Les repas quotidiens (préparés dans la cour car peu de maisons ont des cuisines, voir article sur les habitations) sont à base de pain, galettes et de bouillies de blé, d'épeautre ou d'orge essentiellement. La μαζα (galette) est faire de farine grillée, de lait, d'eau, de miel et d'huile d'olive. Le pain (αρτος ou σιτος) est fait à partir de farine de blé dur. Ces pains et galettes sont souvent accompagnés de fromage de brebis ou de chèvre.

 Le κυκεον est une boisson très populaire, très épaisse issue du mélange du gruau d'orge et de l'eau. 

Les légumes qui poussent en Grèce sont surtout des légumineuses et des courges mais peu des légumes verts. Les fruits les plus répandus sont les figues, les melons, les pastèques, les raisins, les poires, les pommes les noix et bien sûr les olives. 

La cuisine grecque antique est très parfumée car les Grecs avaient à leur disposition de nombreuses épices ou condiments : ail, basilic, thym, cumin fenouil, origan ... Le sel est très utilisé. 

Un autre aliment est extrèmement présent dans la culture grecque : le lait. Bu, en fromage ou en beurre, il est à la base de chaque repas. 

A l'époque classique, trois repas sont prévus :l' ἀκρατισμός (petit-déjeuner à base de pain trempé dans du vin et accompagé de figues ou d'olives), l' ἄριστον (un déjeuner frugal),  l' ἑσπέρισμα est un goûter facultatif et le δείπνον un repas copieux à la tombée de la nuit. 

Les Grecs mangent autour de tables et ont divers ustensiles pour couper mais mangent avec les mains. 

Les banquets, quand ils ont lieu, se font sur des lits pouvant accueillir jusqu'à trois personnes. Le vin est alors servi régulièrement par les esclaves et accompagné de musique. A la fin du repas, les convives sont réunis pour un symposium (mot à mot réunion des buveurs) où , après des offrandes à Dionysos, est désigné par tirage au sort le roi de la soirée qui finit en jeux et gages. symposium with flute girl

A Rome, la journée est rythmée aussi par trois repas : le jentaculum (petit-déjeuner à base d'eau et de pain), le prandium (déjeuner qui consiste en un repas froid) et la cena (le dîner). C'est ce dernier qui est le plus important et il est pris dans le triclinium dans les villae.

Les familles plus modestes qui vivent dans les petits logements (voir article sur les habitations), prennent ce repas à l'extérieur aux devantures des tavernes ou le thermopolium (voir image).thermopoliumpompei thermopolium de Pompéi où on mangeait au comptoir. 

Au fil du temps, la cena devient un vérirable banquet qui dure longtemps et où les plats se multiplient. De nombreux divertissements sont offerts aux convives : musique, danse, acrobates, spectacles, strip-teases ou débat philosophique. 

L'essentiel des repas est à base de légumes et de cérales. Quand il y a de la viande au repas, en général, elle est bouillie et les poissons sont des mets fréquents. Le condiment de base est le garum (presque l'équivalent de la sauce nuoc nam pour les nems) et les plats sont souvent accompagnés de sauces poivrées. Le salé-sucré est un mélange très fréquent et le miel est utilisé dans beaucoup de plats. Les romains appréciaient aussi quelques desserts, surtout des fruits mais également quelques gateaux. Le vin accompagnait la plupart des repas mais rien à voir avec notre vin actuel. Il s'agissait d'une boisson très épaisse, parfumée au miel et aux épices (presque de l'hypocrasse) et que l'on devait couper d'eau. Ce qui a donné l'expression "Mettre de l'eau dans son vin".

Nous connaissons beaucoup de recettes romaines grâce à Apicius qui a écrit un livre de cuisine (disponible auprès de votre professeur !). Pétrone, dans son récit Le Satiricon met en scène une cena chez le nouveau riche Trimalcion et les plats se succèdent avec des effets de mise en scène. A lire absolument pour son côté extravagant et ses idées culinaires ! http://menus.free.fr/index_fichiers/Page2048.htm

Pour découvrir quelques recettes, cliquez sur les liens attaché à l'article. 

 http://actu-histoireantique.over-blog.com/page-4062205.html

http://actu-histoireantique.over-blog.com/page-4126159.html

https://leg8.fr/monde-romain/cuisine-romaine