Séance 1 : Présentation de l'oeuvre

En 1945, Orwell publie  Animal Farm. A Fairy Story, La Ferme des animaux.

Cette courte oeuvre raconte la révolte des animaux dans une ferme en Angleterre, révolte qui aboutit à la dictature des cochons. Plusieurs règles de vie sont édictées, au nom de l'égalité entre les animaux mais qui sont au profit d'une minorité.

Cette oeuvre parodie l'organisation soviétique en vigueur à l'époque de la rédaction de l'oeuvre en URSS.

Du point de vue littéraire, on considère cette oeuvre comme un apologue :

A retenir /!\

Les apologues sont de courts récits à visée didactique, c’est-à-dire qu’ils sont destinés à délivrer un enseignement, une leçon de façon explicite ou implicite.

Leur message permet de réfléchir à des problèmes humains. Ils peuvent être des fables, des contes, des utopies ou des contre-utopies (dystopies).  La Ferme des animaux est par exemple une contre-utopie.

 

Séance 2 : Le discours de Sage l'Ancien

Très rapidement dans l'oeuvre, Sage l'Ancien, le cochon le plus ancien et qui semble être le dirigeant des animaux de la ferme prononce un discours qui relie au songe qu'il a fait.

Ce discours a tout du discours rhétorique et Sage l'Ancien s'y révèle un vrai orateur.

/!\ à retenir

Le discours est organisé suivant le plan classique du discours oratoire :

- il commence ou est précédé par une captatio benevolentiae, c'est-à-dire un moment où l'orateur (celui qui prononce le discours) attire l'attention des auditeurs et une écoute attentive, c'est presque une tentative de séduction. C'est aussi appelé l’exorde. L’orateur peut utiliser par exemple des questions oratoires. Les questions oratoires sont des questions qui n’appellent pas de réponses.

- il se clôt par une péroraison. C'est la partie finale d’un discours où l’orateur conclut sa démonstration et appelle le public à adhérer à sa thèse. L’orateur incite l’auditoire à agir, il l’exhorte par exemple par des phrases injonctives.

 

 Séance 3 : le soulèvement des animaux et les nouvelles règles

/!\ à retenir

Après le discours et la mort de Sage l'Ancien, les animaux se révoltent. (p. 15 à 18 du texte en pdf ici

Les animaux commencent par rompre tous les liens (voir énumération des outils des humains), liens qui symbolisaient la servitude des animaux, leur absence de liberté. 

Un nouvel état est créé avec tous les éléments qui le caractérisent : un nouveau nom, La ferme des animaux, et un hymne, Bêtes d'Angleterre. Le tout est renforcé pardes lois, " Les Septs commandements" qui font penser aux Tables de la loi, dans La Bible, c'est-à-dire aux 12 commandements. Les autres animaux que les cochons, qui fondent et dirigent ce nouveau courant politique appelé "animalisme" (à noter la construction du mot avec le suffixe -isme pour désigner un courant idéologique) suivent le mouvement sans y participer. C'est la culture des cochons qui leur permet de diriger. 

Dans ce passage, le narrateur intervient à plusieurs reprises, en particulier entre parenthèses. Ces interventions dénotent l'ironie de l'auteur qui ainsi critique ce nouveau régime. D'emblée, La ferme des animaux présentée comme telle, est donc condamnée par l'auteur. 

Enfin, l'extrait se clôt sur les cochons qui donnent des ordres aux vaches et " Et tous donnèrent leur assentiment d’un signe de tête" : les autres animaux n'ont pas construit ce nouvel état et sont donc soumis comme dans le régime précédent. Une nouvelle tyrannie voit le jour.  

 

Séance 4 : De l'utopie à la dystopie

Après la mise en place de l'animalisme dans la ferme autogérée par les animaux, les conditions de vie s'avèrent difficiles pour la plupart des animaux. Parallèlement, les cochons prennent les décisions seuls et leur comportement se rapproche de plus en plus de celui des hommes.

Quelques tentatives d'opposition ou de dénonciation des injustices sont réprimées dans le sang.

L'animalisme vire à la dictaure oligarchique (= d'un groupe). Un rapport de force s'instaure entre les chefs autoproclamés et les autes animaux qui sont en état de servitude.

Un régime de terreur se met en place et des bouc émissaires sont désignés. Toute cette organisation violente fait penser aux purges staliniennes. Les préceptes de l'Animalisme sont dévoyés et l'hymne, "Bêtes d'Angleterre", interdit.

Napoléon est l'incarnation de Staline : son culte de la personnalité se développe et un poème propagandiste est chanté à sa gloire.

Les masses sont donc endoctrinées. L'endoctrinement est le fait d'user légalement de moyens de pression (peur, espoir, culpabilité, martèlement de principes) pour annihiler les capacités de réflexion des individus. C'est ce qui se passe dans la Ferme des animaux sous la direction de Napoléon.

 

Cette oeuvre a été adaptée au cinéma en 1954. Vous pouvez la regarder ci-dessous.