Il ya quelques temps je vous ai fortement conseillé un livre intitulé Max de Carah Cohen-Sali qui traitait d'un pan méconnu encore de la politique eugéniste du IIIe Reich, les usines à bébés aryens ; les lebensborn.
Le même ami m'a prété ce que nous pourrions presque qualifier de suite même si les personnages sont tous nouveaux : Orphelins 88. Et encore une belle gifle pour moi. L'auteure dans son style efficace nous plonge là dans l'après-guerre et le devenir de ces mêmes enfants issus des Lebensborn : certains y avaient été conçus mais d'autres à cause de leur blondeur et de leurs yeux bleux avaient été arrachés à leur famille (polonaises, ukrainiennes ..) pour intégrer ce projet afin de repeupler ensuite l'Europe après bien sûr un bel embrigadement.
Ce roman, encore une fois très accessible pour vous, nous donne à lire la quête d'identité d'un jeune enfant recueilli par les "Ami", comprenez les Américains qui ont ouvert des centres pour nourir, soigner et tout réapprendre à ses enfants. De son nom, ses parents, sa ville de naissance il ne sait plus rien. Tout a été, en quelque sorte effacé, par la Napola (école des jeunessses hitlériennes) mais ce qu'il sait c'est qu'il a un chiffre tatoué sur le bras, la marque des juifs passés dans un camp. Il serait donc juif ? Mais il fait le salut hitlérien comme personne pourtant !
De rencontres en rencontres, cet enfant nous fait traverser l'Europe de l'après-guerre mais loin d'être en paix puisque d'anciens maux perdurent : racisme dans l'armée américaine, pogrom incessants ...
Un seul conseil : foncez lire ce roman !!!